Le caricaturiste politique, Idriss Hassan Mohamed, a été interpellé Jeudi 2 mars 2017, il est depuis détenu au secret, sans être autorisé à contacter ou voir sa famille. N’ayant toujours pas pu consulter d’avocat ni de médecin, pour l'instant, nous ne savons pas ce qui lui est reproché. Néanmoins, entre les mains des forces de sécurité djiboutienne, réputées pour commettre impunément des actes de tortures, des traitements inhumains ou dégradants, nous craignons pour l'intégrité physique et psychologique de cet activiste. Il semblerait que Idriss Hassan Mohamed ait été arrêté pour des publications Facebook (https://www.facebook.com/100009312835810/albums/1425917034395377/), moquant le président Guelleh ou des membres de son gouvernement.
Bien que le gouvernement de Djibouti ait fait taire de nombreuses voix critiques parmi l'opposition (exemple: le cas de Said Houssein Robleh, jeune député/blogueur, arrêté et torturé en décembre 2013 pour avoir critiqué le président djiboutien Ismail Omar Guelleh, sur internet) et auprès du seul média indépendant du pays « La Voix de Djibouti », alors que les médias officiels, instrumentalisés, se font le porte-parole du gouvernement et chantent les louanges de leur président, le régime éprouve beaucoup plus de difficultés à contenir la liberté d'expression sur les réseaux sociaux, dès lors qu'il s'agit d'un compte anonyme. D'où le procès intenté (sans succès) à Facebook (lire: http://www.irishtimes.com/news/crime-and-law/courts/high-court/djibouti-president-s-action-over-facebook-posts-struck-out-1.2836775). Dans sa logique belliqueuse, le régime voudrait avoir un contrôle total sur internet, mais ce processus est très difficile à mettre en place, si ce n’est impossible. Aux abois, celui-ci continue donc de cibler directement certains utilisateurs (exemple: le cas de Abdi Aden Cheik Ali - https://www.alkarama.org/fr/articles/djibouti-liberation-de-cheik-ali-apres-trois-mois-de-detention-arbitraire).
Pour la énième fois, j'appelle les autorités djiboutiennes à se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ratifiés par la République de Djibouti, notamment celui du droit à la liberté d'expression et d'opinion ; de cesser toutes poursuites judiciaires et arrestations arbitraires de personnes critiques à l'égard du régime.
AFRIQUE
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Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)
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